Saeros Luanor ~ Présentation [EN COURS]

Saeros ou l'enfant maudit. Je nommerais bien ton histoire par ce titre, mon cher ami. Huh, oui, je sais, tu n'aimes pas que je t'appelle comme ça. Cependant, n'oublie pas que je suis une partie de toi. Moi, le chat qui est en toi... Sais-tu le nombre de fois où tu as failli mourir et que, grâce à moi, tu as survécu ? Non, bien sûr que non, car tu ne fais jamais attention à moi. Alors, je vais te le rappeler, et je vais te raconter notre histoire. A toi, pour toi, pour nous. Pour que personne ne nous oublie, et pour que toi, derrière ton masque de menteur, tu saches qui tu es au fond de ton coeur.

Maman de Saeros n'était pas une race pure, mais Papa de Saeros n'était ni l'un, ni l'autre. Ainsi, une parties de jambes en l'air et hop, un bébé en route ! ~
...Bon, très bien, je me calme. Sae. Soyons sérieux un instant.
Tu es donc né de l'union d'une hybride chat provenant des quartiers de Dagora, et d'un père loup-garou dont tu n'a jamais su grand chose, et encore moins l'origine. Ta mère travaillait là-bas en tant que petite commerçante. Elle était appréciée par la plupart des habitants de part sa générosité et surtout sa beauté. Ton père était tombé sous son charme rapidement, et ce fut le coup de foudre pour les deux êtres. C'est ainsi qu'ils décidèrent de vivre ensemble, et de fonder une famille. Ainsi, cette union prévoyait une belle histoire... Mais la différence de race vint tout gâché. Leur bébé, si convoité, qui n'était autre que toi, n'était pas juste "loup-garou" ou "hybride chat" bien qu'ils crurent au début à la première option dû au fait que tu ne possédait aucun attribut animal. Cependant, vers tes trois ans, ils découvrirent une drôle de surprise. Alors que ta mère te douchait, tu te transforma en un petit chaton noir. Ce fut la panique totalement pour toute la famille qui ne vivait qu'aux dépends du petit commerce de madame Luanor. Alors, imaginez bien les rumeurs -surtout dans ce genre de quartiers- qui pouvaient éclater si cette nouvelle se savait. Ainsi, tes parents voulurent cacher cette transformation qui était une réelle honte pour eux.

Cela ne marcha qu'un an. Oui. Juste une petite année. Si minuscule que tu ne t'en souviens pas, évidemment. Mais moi, si. Et je me souviens encore plus de l'année pendant laquelle tu as été si persécuté à cause de ta différence. Ces regards si pesants, ces rumeurs, ces insultes et ces coups. Oui, tout ça, tu t'en rappelle même si tu n'étais qu'un jeune enfant. Mais ces souvenirs resteront à jamais gravé en toi et sur toi. Ton corps aussi avait subi, après tout. Tes parents étaient colériques, ton père te frappait souvent pour te retenir à la maison, et, finalement, le couple décida de t'abandonner. C'était toi, ou eux. Et le choix fut rapide, mon enfant. C'est ainsi qu'à l'âge de cinq ans et demi, tu te retrouvas à errer dans les rues. On t'avait envoyé loin de Dagora, bien que tu ne saches pas exactement où. Sans moi, tu n'aurais pas vécu longtemps, gamin. Ma forme de chat te permettait de voler facilement, et de fuir rapidement. Sans cela, tu serais mort au bout de trois jours, ou bien violer dans un coin de rue. Tien, cela me rappelle un autre petit garçon... Enfin, là n'est pas le sujet. Tu erras un bon mois, sans but, hormis celui de survivre.



Et un coup de tonnerre éclata. Tu regardais le ciel, pensif. Tu détestais la pluie, pourtant, ce temps ne t'effrayait pas. Non, loin de là. Ce qui t'effraya ce jour là fut surtout la main qui se posa sur ton épaule alors que tu étais perdu dans tes pensés. On te tira en arrière, et on commença à te parler de façon sereine, comme pour te rassurer. Tu étais face à des gens bien habillés, aux costumes élégants et modernes. Tu étais étonné, et à vrai dire, tu ne compris rien à ce qu'ils racontaient. Pour être francs, Sae, j'crois qu'on s'en fout pas mal. Ca ne devait pas être intéressant. Le blabla des nobles, faut leur laisser entre eux après tout. Ce qui t'intéressais, c'était le foyer qu'ils te proposaient. Et tu ne manqua pas de refuser leur offre. Tu préférais encore leur obéir que de rester là, à croupir et à survivre dans des rues misérables. Ainsi, on t'éduqua pour devenir un gentil petit valet pour plus tard. Tu appréciais la vie que tu menais en cette demeure, et tu la préféra de plus belle lorsque tu y rencontra Lydia. Comme tes parents l'ont vécu, ce fut le coup de foudre pour elle. Elle t'appréciait, et ne te jugeait pas. Certes, elle ne savait pas ta vraie nature car tu lui cacha -et le cache toujours-, mais tu savais qu'elle t'apprécierait pour ce que tu étais. Tu te sentais proche d'elle, et tu passais la plupart de ton temps libre à ses côtés. A la nuit tombé, tu te transformais en chat, et venait la rejoindre dans sa chambre. Votre amitié fut tellement intense que tu devins son valet à l'âge de huit ans.

Aujourd'hui encore, tu es le valet de ta chère et tendre petite maîtresse. Ton amour ne cesse de grandir, tout comme toi. Tu souhaites la protéger jusqu'à la fin, et la servir à tout jamais.